Comme David Bowie et sa trilogie berlinoise réalisée avec la complicité de Brian Eno, les Cure connurent leur apogée avec une Sainte Trinité : Seventeen Seconds, Faith et Pornography. Si leurs premières chansons sont légèrement névrotiques, sur Seventeen Seconds, le groupe de Robert Smith enfonce un peu plus le clou de la cold wave, devenant du même coup le groupe sur lequel se stigmatisent les interrogations existentielles de la jeunesse des années 80 et l'objet d'un véritable culte. Seventeen Seconds s'épanche sur les états d'âme de son charismatique leader dont la voix, froide et distante, colle à la musique, lourde et hypnotique. Noir de chez noir, claustro à vous glacer le sang, la marche funèbre de Seventeen Seconds est un chef-d'oeuvre ...